Du freestyle au lycée, aux All Music Awards : l’histoire de Raphael Santrinos
Raphael Santrinos, artiste togolais de renom, s’est confié en exclusivité pour partager son parcours musical et ses projets. De ses débuts en tant que freestyleur au lycée à la sortie de son dernier album à succès, Raphael nous raconte les obstacles qu’il a dû surmonter pour devenir un artiste accompli et comment il s’adapte aux réalités changeantes de l’industrie musicale. Il nous partage également les coulisses de ses spectacles à succès et les inspirations derrière ses chansons.
Propos recueillis par Gilles LAWSON et Maeva DOSSE
Comment avez-vous découvert votre passion pour la musique ?
Au temps jadis, lorsque j’arpentais les couloirs du lycée, je m’évertuais à côtoyer les rappeurs locaux. Ensemble, nous improvisions des freestyles. Dans un élan d’audace, je tentais ma chance et me découvris un don pour les refrains. Ainsi débuta ma quête. Mon premier essai musical, intitulé TON NUMÉRO, fut présenté à mon entourage qui l’acclama.
Quels sont les principaux obstacles que vous avez rencontrés dans votre parcours d’artiste
Les péripéties du milieu musical firent office d’obstacles insurmontables, me laissant démuni quant aux rouages du Showbiz, les méandres de la promotion ou les astuces pour promouvoir ma musique. Ce ne fut qu’en 2018, lorsque j’intégrai mon ex maison de production MANSA GROUPE, que j’acquis une compréhension approfondie du secteur.
Etant jeune, comment voyez-vous votre rôle en tant qu’artiste dans l’engagement auprès des autres jeunes ?
Au fil de nos voyages, mon équipe et moi avons gagné en expérience, tentant de nous adapter aux réalités de l’industrie. Bien que nous n’ayons pas remporté tous nos combats, nos victoires ont laissé des traces sur les réseaux sociaux. Les jeunes artistes peuvent s’en inspirer et adapter leur propre parcours en fonction de leur style musical et d’événements tels que la pop, l’afro, le gospel, le rap, le reggae, et bien plus encore.
Pouvez-vous nous parler de vos albums et des messages que vous souhaitez transmettre à travers vos chansons ?
Mon premier album, CROIS EN MOI, comprenant dix-huit titres, relate mes expériences dans le monde musical. Une anecdote à souligner : lorsque je faisais écouter ma musique, ma prière intérieure était de leur dire « Croyez en moi« . Cet album remporta le prix du Meilleur Album de l’année 2018 lors des All Music Awards.
Mon deuxième album, COUP DE CŒUR, avec ses vingt-et-un titres, partage mes sentiments les plus profonds avec le monde. Un mélange de tristesse, de joie, de bonheur, d’expériences, de doutes, et de peurs. Il remporta également le prix du Meilleur Album de l’année lors des All Music Awards.
Quels sont les artistes qui ont le plus influencé votre style de musique ?
Je suis ouvert à toutes les formes de musique, tant que cela est de qualité. J’écoute des artistes tels que la Diva Bella Bellow, Papa King Mensah, le grand Jimmy Hope – paix à son âme -, Omar B – paix à son âme -, Black Jo Papou, et Papa Sagbohan.
Comment avez-vous réussi à remplir le Palais des Congrès de Lomé en seulement un an après votre révélation au public ?
L’année 2018, soit un an après le début de ma carrière professionnelle, fut marquée par une confiance grandissante de la part du public. Mansa Groupe s’est engagé à créer les bonnes combinaisons pour que mes projets artistiques soient des réussites. En conséquence, nous avons rempli deux fois le Palais des congrès en trois ans, et cette année, nous aspirons à franchir une nouvelle étape en remplissant le Stade de Kégué.
Quel est votre dernier projet artistique et comment allez-vous continuer à soutenir et inspirer la jeunesse togolaise ?
Le dernier joyau de notre création artistique a jailli, il y a à peine deux semaines, et déjà son pouvoir est phénoménal, sa portée extraordinaire. « On va pas divorcer » est notre cri du cœur, notre cri de ralliement, notre hymne à l’amour et à la persévérance.
Les statistiques sont sans appel : plus de 4 millions de vues cumulées sur TikTok, près de 100 000 vidéos réalisées sur l’extrait de cette chanson vibrante et électrisante. Les plateformes en ligne s’embrasent, et les échos résonnent avec une intensité sans précédent.
Sur YouTube, c’est un autre exploit qui s’inscrit dans l’histoire. Plus d’un million de vues, Inchalla, en moins d’une semaine, jamais cela n’avait été réalisé auparavant. Le son s’est hissé en tête des classements sur toutes les plateformes, et en tête des charts au Togo. Une reconnaissance ô combien méritée pour cette œuvre artistique.
Ainsi, il apparaît que notre recherche de l’excellence se poursuit avec acharnement à chaque nouvelle sortie, laissant ainsi des traces indélébiles pour les générations futures qui souhaitent s’en inspirer. Mais, pour prétendre à la relève, il faut une adaptation rigoureuse et persévérante à sa propre carrière.
Quel est le message que vous véhiculez à travers votre nouvel opus « On va pas divorcer » ?
Dans les paroles de ma chanson, le message qui se dégage s’adresse aux couples de tout horizon, désireux de s’engager pour la vie. Et je vous le dis, si vous dites « OUI, CEST QUE ON VA PAS DIVORCER. MÊME SI IL Y A PROBLÈME, LE BON DIEU SERA POMPIER. »
Comment êtes-vous parvenu à équilibrer vos études et votre passion pour la musique ?
Ce n’est pas facile, mais c’est une question d’organisation
Votre mot de fin
Merci à vous merci au Togo merci à l’Afrique. Nedzro Mawua, Milado. Abonnez vous à mes comptes réseaux sociaux. SANTRINOS RAPHAEL
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