63e anniversaire de l’indépendance du Togo : les jeunes s’expriment sur leur pays et son devenir

En commémoration du soixante-troisième anniversaire de la prise de la souveraineté nationale du Togo, il nous a paru judicieux de sonder l’opinion de la jeunesse togolaise à l’égard de leur patrie. En tant que fer de lance de l’avenir de la nation, leur appréhension de leur environnement socio-politique s’avère déterminante pour la marche en avant de leur pays.

Que représente le Togo pour vous ?

Josiane : Le Togo est mon foyer, mon Denyigban, bien que je sois naturalisée. J’y ai grandi et j’y ai réalisé de grandes choses. À l’échelle internationale, je représente le Togo et j’en suis fière. Je ressens une grande reconnaissance envers mon pays qui représente la vie et l’espoir pour moi.

Que pensez-vous des réalisations du gouvernement dans le pays?

Georges : Bien que le gouvernement ait réalisé de nombreux changements importants, j’ai confiance en notre capacité à faire encore mieux pour notre havre de paix.

Qu’est-ce qui doit encore être amélioré selon vous?

Paul : Pour moi, la clé de l’amélioration est davantage investir dans l’éducation et la santé, de créer des emplois et d’accompagner les jeunes entrepreneurs, tout en évitant le favoritisme et la corruption. Il est crucial de créer des emplois pour permettre l’intégration des diplômés au marché du travail local, car sans cela, nous assisterons à la poursuite de l’exode des jeunes diplômés en direction de l’Occident, à la recherche de meilleures opportunités. Pour atteindre cet objectif, l’Etat doit mettre en place des mesures plus pratiques pour soutenir les jeunes entrepreneurs. Nous avons vu des entrepreneurs locaux qui possèdent des idées brillantes et des compétences exceptionnelles dans leur domaine, mais qui font face au manque de ressources financières. Bien sûr, nous reconnaissons que l’Etat a fourni des efforts considérables grâce au programme de financement des jeunes entrepreneurs comme le « FAIEJ».

Quels sont les défis que le pays doit relever aujourd’hui ?

Eric : Nous devons relever d’énormes défis, notamment en matière d’inondations, de problèmes d’eau, d’électricité et d’écoles en ruines.

Comment voyez-vous l’avenir du Togo dans 10 ans ?

Josaphat : Dans seulement 10 ans, nous avons la possibilité de faire du Togo un pays exemplaire en Afrique. Pour y parvenir, il est nécessaire que le gouvernement et les citoyens travaillent main dans la main en évitant toute forme de favoritisme, de clientélisme et de corruption qui sont souvent des fléaux dans notre quotidien. En mettant ces pratiques nuisibles de côté, nous pourrons construire un Togo où nous n’aurons rien à envier à d’autres pays d’Afrique. Je suis convaincu que cela est possible et je garde confiance en notre capacité à faire de cette vision une réalité.

Êtes-vous satisfait de l’éducation que vous avez reçue dans le pays ?

Jean-Paul : En ce qui concerne mon éducation à la maison, je peux confirmer avoir bénéficié d’une excellente éducation. De manière générale, les Togolais ont accès à une éducation de qualité et font preuve de responsabilité et de respectabilité. Cependant, en ce qui concerne mon parcours scolaire, je perçois la nécessité d’apporter des réformes significatives à notre système éducatif. Actuellement, le système scolaire ne favorise pas toujours la réussite des élèves car il surcharge les apprenants de connaissances souvent sans rapport avec leur talent ni leurs compétences. Il est donc capital que notre système éducatif soit repensé de manière à offrir une formation qui tient compte des talents et des potentialités scolaires des élèves. Ainsi, nous serons mieux préparés pour réussir dans la vie active.

Quel est votre message pour les dirigeants du pays à l’occasion de cet anniversaire ?

Blaise : Je souhaite beaucoup de courage et d’abnégation aux dirigeants afin qu’ils puissent mener à bon port le bateau. Il est important qu’ils se rappellent que nul n’est roi ou dirigeant à moins qu’il ne le puisse. Quant aux Togolais eux-mêmes, il est temps de faire preuve de patriotisme et de proclamer des bénédictions sur notre pays. En maudissant le Togo, nous ne faisons que nous détruire et léguer une terre stérile à nos enfants. Nous devons arrêter ces pratiques néfastes et chérir notre pays qui est le nôtre. Le Togo est notre berceau, le seul pays que nous connaîtrons vraiment. Chers Togolais, unissons-nous pour bâtir la cité dont nous rêvons.