Dagan Magazine : Rencontre avec Krystel DICOH, directrice de publication

Article : Dagan Magazine : Rencontre avec Krystel DICOH, directrice de publication
Crédit: Krystel DICOH
7 juillet 2023

Dagan Magazine : Rencontre avec Krystel DICOH, directrice de publication

Dans un paysage médiatique en pleine mutation, DAGAN Magazine se démarque en tant que premier magazine féminin bimestriel entièrement dédié à la femme togolaise. À travers une interview exclusive avec Krystel DICOH, directrice de publication, découvrez les origines de ce projet audacieux, les motivations qui ont animé sa création et les défis majeurs auxquels l’équipe de DAGAN fait face pour maintenir la pérennité et la qualité de leur publication. Explorez également l’influence de ce magazine sur le développement personnel des femmes togolaises et les projets d’expansion envisagés, tout en bénéficiant des conseils inspirants de Mme DICOH pour ceux qui souhaitent briller dans l’univers de l’édition et de la presse féminine.

Propos recueillis par Gilles LAWSON

Evoquez-nous les prémices de l’avènement de DAGAN magazine et les motivations qui ont sous-tendu sa création ?

Férue de magazines féminins depuis mon adolescence, j’ai eu l’envie un jour de créer un magazine féminin, après presque 20ans de carrière dans la lunetterie médicale, un peu comme la matérialisation d’une passion cachée. Mettre la femme togolaise à l’honneur a été pour moi une évidence car j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour sa bravoure, sa résilience, son courage et surtout sa discrétion. J’ai voulu casser les codes et lui donner la parole pour qu’elle partage son histoire et édifie la jeunesse. Au Togo, ces femmes sont des DAGAN, des grandes sœurs, des femmes d’expériences et de sagesse. C’est tout naturellement que j’ai intitulé le magazine « Dagan, la femme togolaise ».

Comment peut-on décrire le lectorat cible de ce bimestriel dédié à la promotion de la femme togolaise, et comment assurez-vous une couverture éditoriale pluridisciplinaire ?

Le lectorat cible est la jeunesse, en particulier la jeune fille. Dagan Magazine est vendu au prix de 1000 francs qui est un tarif très abordable pour les jeunes. L’interview exclusive partage l’histoire d’une DAGAN, en vue de conseiller la jeunesse en général. Dagan comporte des rubriques féminines qui séduisent la jeune fille mais aussi des rubriques de Santé, de Bien-être, de Vie de couple, de Civisme, de Culture etc… qui intéressent aussi bien les hommes et les femmes, plus âgés et les moins jeunes, nous permettant ainsi d’avoir une couverture éditoriale pluridisciplinaire.

En tant que directrice de publication, quels sont les défis majeurs que vous rencontrez pour maintenir la pérennité et la qualité de DAGAN magazine face à l’évolution constante des médias et de la société ?

Comme toute jeune entreprise, Dagan traverse des difficultés dû à son jeune âge. Nous sommes toujours à la recherche d’annonceurs, viviers de la presse. Pour cela, nous ne relâchons pas nos efforts pour démontrer que Dagan Magazine est le magazine le plus populaire aujourd’hui. Nous ne lésinons pas sur nos actions de communications à chaque parution. C’est un investissement qui a un coût, mais qui réussit à nous imposer dans le paysage médiatique togolais et qui porte ses fruits. Le défi de la qualité de ce magazine est remporté par une équipe 100% togolaise de l’édition à l’impression, ce qui nous permet de gérer les coûts de production. Devant l’évolution constante des médias et de la société, nous arrivons à démontrer que la presse papier a encore sa place.

Selon vous, comment le magazine DAGAN influence-t-il le quotidien et le développement personnel des femmes togolaises, et quels sont les retours que vous avez reçus des lecteurs ?

Grâce à Dagan Magazine et à nos dagans, nous montrons que nous avons des femmes de valeurs dans notre pays. Certaines sont connues, d’autres un peu moins, mais c’est toujours une joie pour nos lecteurs de mieux les connaître et de s’inspirer de leur parcours. Aujourd’hui, certaines se découvrent Dagan, et souhaitent être en couverture de Dagan magazine. Il y a un sentiment de fierté, de reconnaissance, d’admiration qui entoure chaque parution. Les lecteurs en redemandent et attendent impatiemment chaque nouvelle parution. Les retours sont encourageants et très positifs.

Quel est le processus de recrutement et de collaboration avec les rédacteurs de votre périodique, et comment conciliez-vous les différentes personnalités, idées et styles littéraires au sein de votre équipe afin d’atteindre une cohérence éditoriale optimale ?

Le processus de recrutement est classique (CV, lettre de motivation). Cependant, je pense que pour postuler en tant que rédacteurs à Dagan Magazine, il faut déjà se reconnaître dans le style journalistique du magazine. Le choix des rubriques se fait par les journalistes eux-mêmes qui se les approprient par la suite. Mon rôle, en tant que Directrice de Publication, est d’assurer la cohésion de toute cette équipe et à ce niveau c’est la vision que je partage avec eux qui finit par créer une cohérence professionnelle optimale.

Quels sont vos projets d’expansion éventuels pour DAGAN magazine, tant sur le plan local que sur la scène internationale, et comment envisagez-vous son évolution au cours de cette décennie ?

Le projet d’expansion est très simple. Une Dagan mise à l’honneur périodiquement dans chaque pays. Un projet qui devrait s’étendre dans la sous-région voire dans toute l’Afrique pour que des parcours inspirants soient partagés dans chaque pays en vue d’édifier la jeunesse et de lui dire qu’on peut y arriver en travaillant. Au Togo, continuer à honorer nos grandes sœurs en allant plus loin dans nos contrées reculées et pourquoi pas nos « FOGAN » nos grands frères qui ont tout autant à partager.

Quel conseil prodigueriez-vous aux aspirants rédacteurs et aux jeunes femmes désireuses de s’investir dans le domaine de l’édition ou de la presse féminine, pour briller et s’épanouir dans un tel univers professionnel ?

Aux aspirants rédacteurs et à ceux qui veulent s’investir dans l’édition, je dirai : ayez de l’argent, car la presse papier a un coût et aimer ce que vous faîtes pour être endurants et persévérants. Seule la passion vous aidera à trouver l’épanouissement lorsque les débuts sont difficiles.

Nous vous remercions par avance pour votre disponibilité et sommes impatients de connaître vos réponses afin d’éclairer davantage notre lectorat sur le succès de DAGAN magazine et votre vision au-delà des pages imprimées.

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Commentaires

AVLA Kagni Edmond
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Je viens de lire l'article, et je suis très ému par la vision à long terme de la directrice de publication à une ère où le numérique veut prendre la place du la version papier, de coté je suis très satisfait qu'elle a su trouver le juste milieu en ayant la version numérique et la version papier. Je reste optimiste que Dagan Magazine a de bon jour devant lui et tel doit être sa primauté et surtout l'épine dorsale pour nous garçons et jeunes filles qui avions la lourde tache d'impacter notre génération. Je reste persuadé que cette magazine continuera de nous apprendre et surtout impacter l'Afrique et par ricochet la sphère internationale.
Merci à notre journaliste pour ses questions assez pointu pour nous aider au mieux à comprendre l'aspiration profonde de la directrice.
Cordialement le Slameur Togolais EDMOND LE PRINCE PAROLIER