Afropolis : un essai sur un panafricanisme transculturel

Article : Afropolis : un essai sur un panafricanisme transculturel
Crédit: Afropolis
21 avril 2023

Afropolis : un essai sur un panafricanisme transculturel

La construction d’un panafricanisme transculturel est une réalité à portée de main. Cécilia Emma Wilson l’a démontré avec la publication de son premier essai, Afropolis, publié aux Éditions Les Indes Savantes en septembre 2022. Cet ouvrage plonge le lecteur dans l’univers du panafricanisme tout en offrant une perspective nouvelle.

Afropolis : un mini-concentré d’Histoire et de sciences humaines sur les questions noires

Dans son essai, Cécilia Emma Wilson aborde une variété de sujets, depuis la question des courants politiques africains jusqu’aux cultures populaires comme le Gospel, le Reggae et la Pop Culture. À travers ces sujets, elle interroge les notions d’africanité unique, versus les africanismes, tissant une toile de réflexion interculturelle et traversée par une vraie ambition d’histoire globale.

Le titre « Afropolis » signifie « la cité des afro » et désigne le lieu où se construisent les identités africaines complexes, à la fois intra et extra continentales.

Dépasser les cadres institutionnels actuels du panafricanisme

Madame Wilson s’est appuyée sur ses recherches approfondies ainsi que sur son parcours personnel. L’auteure revient sur les prémices du mouvement panafricaniste, qui remontent à la fin du XVIIIe siècle avec les premières révoltes des esclaves à Haïti, où l’idée d’une origine africaine commune émerge.

Elle aborde différents types de courants panafricanistes, allant du courant politique aux mouvances culturelles, en passant par leurs implications économiques et spirituelles. Le livre s’ouvre sur une définition de ces différentes dimensions afin d’éviter toute confusion.

Dans la première partie de l’ouvrage, Cécilia Emma Wilson, en s’appuyant sur les travaux de Paul Gilroy, consacre un chapitre intitulé « L’Atlantique noir, la résistance politique » pour présenter notamment l’éthiopianisme, mouvement qui a émergé à la fin du XVIIIe siècle, ainsi que son expression la mieux connue, le mouvement rasta.

Elle s’attarde ensuite sur le mouvement de l’islam afro-américain et le kémitisme qui repose sur l’héritage de l’Égypte antique et promeut « les cultes dits négro-africains ». Cela vient aider dans l’optique de la « réafricanisation » des diasporas noires. L’importance de ce courant est soulignée, tout en fustigeant le risque d’essentialisation qui lui est inhérent.

Afropolis, un essai plein de promesses

Autant d’enseignements que Cécilia Emma Wilson mobilise pour proposer des pistes de réflexion novatrices dans son essai. Au fil des pages, elle parvient à convaincre le lecteur que l’avenir du panafricanisme comme vecteur de développement repose sur la mise en avant des éléments culturels propres au continent africain et à sa diaspora.

Afrique – Image par WikiImages via Pixabay

Qui est Cécilia Emma Wilson ?

Cécilia Emma Wilson est une jeune femme qui vient d’avoir trente ans, aux racines multiples : née et élevée entre le Togo, le Ghana et le Bénin, elle est aussi d’origine brésilienne et a depuis plus de dix ans une présence active en France. Née d’un père historien documentaliste à l’Université de Lomé au Togo et d’une mère fonctionnaire internationale, elle se décrit comme une femme africaine diasporique, avec une africanité à la fois ancrée et déracinée.

Crédit : Cécilia WILSON

Arrivée en France à l’âge de onze ans, victime de racisme et de xénophobie dès son plus jeune âge, et se considérant comme une transplantée, c’est une plume politique et transafricaine, qui explore à travers la poésie, la fiction et l’essai les questions critiques liées à l’identité africaine et à sa pluralité.

Elle a embrassé une voie professionnelle tournée vers l’international, explorant les échanges culturels entre les différentes communautés. Sa présence à l’école doctorale de Sciences Po Paris en tant que seule étudiante africaine dans son master recherche en Relations internationales, a fortement influencé ses positions. Elle a ensuite travaillé à l’UNESCO sur le développement des industries culturelles africaines, notamment celles de la mode et du cinéma.

Elle est la plus jeune écrivaine du Togo distribuée à Harvard et la première femme du pays à être présélectionnée par le Prix continental littéraire Voix d’Afriques RFI et JC Lattès pour un manuscrit.

Où acquérir le livre ?

Amazon : https://www.amazon.fr/Afropolis-C%C3%A9cilia-Emma-Wilson/dp/2846546118

Fnac : https://www.fnac.com/a16994194/Cecilia-Emma-Wilson-Afropolis

Gibert : https://www.gibert.com/afropolis-12767489.html

Gallimard : https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782846546119-afropolis-cecilia-emma-wilson/

Sciences Po : https://www.librairie-sciencespo.fr/livre/9782846546119-afropolis-cecilia-emma-wilson/

En Belgique à la Librairie Filigranes : https://www.filigranes.be/afropolis?genre=GDOC005&

Le livre peut également être consulté dans les bibliothèques de la Sorbonne, à la Médiathèque du Musée du Quai Branly, et pour ceux qui sont aux Etats Unis dans les universités suivantes : Harvard à la bibliothèque Widener, Stanford à la bibliothèque Green, à la bibliothèque de l’Université Northwestern également.

Joindre l’auteure

Instagram : www.instagram.com/ceciliaemmawilson/
Twitter : www.twitter.com/CeciliaEmmaD/

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